Le Mari de mon frère n° 1 (Gengorō Tagame)

note: 4Un récit familial plein d'humanité Damienne - 24 février 2021

Un joli manga en 4 tomes sur l'acceptation de l'homosexualité, qui balaye avec bonheur les idées préconçues. J'ai aimé que cette BD tout public permette d'aborder un sujet de société en douceur et avec délicatesse.
C'est intéressant d'avoir le point de vue de Yaichi, qui voit arriver,dans un Japon où le mariage entre personnes du même sexe n'est pas autorisé, le mari canadien de son défunt frère. Ses réticences initiales sont vite balayées par la personnalité sympathique de celui-ci et l'accueil spontané que lui fait sa fille Kana, 8 ans. On les voit se découvrir peu à peu, avec leurs différences, d'abord culturelles, mais aussi leurs affinités, afin de composer une famille moins traditionnelle mais aimante.
Ce qui paraît évident pour certains (dont je fais partie) ne l'est pas forcément pour tous, à l'heure où il faut rappeler qu'une famille ce n'est pas nécessairement un papa et une maman.
A mettre entre toutes les mains...

La bête n° 1 (Zidrou)

note: 5Une merveille ! Damienne - 24 février 2021

C'était mon cadeau de Noël et je ne regrette absolument pas mon choix. Pourtant, je commençais à douter au vu des avis forts divergents lus sur les forums de BD.
J'ai presque du mal à vous en parler parce que cette histoire m'a toute ramollie de l'intérieur. J'ai été très touchée par cette autre vision du Marsupilami si connu. Un peu comme si on s'éloignait d'une vision "colonialiste" de l'animal pour s'approcher au plus près de sa vérité. Le petit garçon de l'histoire, c'est un peu l'enfant qui est au fond de moi, avec son amour inconditionnel des animaux. On sent de la dureté, de la rugosité, et en même temps énormément de tendresse dans le dessin. Je trouve que certaines planches mériteraient d'être encadrées...

Anaïs Nin (Léonie Bischoff)

note: 4Un récit intime à découvrir Damienne - 24 février 2021

En cet après-midi baigné de soleil, je me laisse glisser dans les tourments de l'esprit d'Anaïs Nin...
Les dessins sont des gravures, superbes, qui traitent avec poésie de sujets intimes et dérangeants pour la morale.
Que veut dire "être soi" ? N'est-on que la somme des costumes que l'on endosse pour d'autres ? Doit-on nécessairement choisir ?...

Les déracinés (Catherine Bardon)

note: 5Les déracinésAnonyme - 22 février 2021

Véritable coup de cœur, je me suis laissée emmener dans ce récit d'un exil dont j'ignorais complètement l'existence. C'est bien écrit. Même si le livre est volumineux, les petits chapitres m'ont permis d'arrêter la lecture sans en être frustrée. Je vous le conseille vivement !

Les Chefs-d'oeuvre de Lovecraft
Dans l'abîme du temps (Gō Tanabe)

note: 4Certaines choses devraient rester cachées pour l'éternité… Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 21 février 2021

Lorsque le dessinateur japonais Gou Tanabe revisite l’œuvre d’Howard Phillips Lovecraft, il s’opère une fusion prometteuse entre l’un des plus talentueux maîtres du manga horrifique et celui de la littérature fantastique.
Dans l’abîme du Temps, H.P. Lovecraft nous invite à un voyage aux portes de la folie ; Un professeur d’économie titulaire d’une chaire à l’université perd connaissance lors de l’un de ses cours et subit une amnésie de plus de cinq années pendant laquelle il vit une étrange existence parallèle ponctuée de faits scientifiques étonnants. Le grand écart provoqué par ce dédoublement de personnalité spectaculaire éloigne certains de ses proches et cause son divorce. Mais le plus traumatisant reste encore son récent « réveil » dans sa personnalité première ce qui le projette dans une perplexité sans limite doublée d’un effroi sous-jacent alimenté par des cauchemars insensés.
L’un de ses fils qui lui est resté fidèle et d’éminents psychologues vont tenter l’impossible pour qu’il conserve sa raison et sa santé mentale…

Les éditions Ki-Oon réalisent là une très belle série d’albums qui ont le format d'un carnet de voyage et une couverture souple incroyablement réussie qui rappelle les vieilles reliures de cuir.
Un must !

Il faut flinguer Ramirez n° 2 (Nicolas Petrimaux)

note: 5BANG ! BANG ! Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 18 février 2021

Hé, hé !! Voici bien 403 manières de passer un excellent moment !
Pourquoi 403 ? Vous le saurez si d’aventure ce petit bijou vous tombe entre les mains... et soyez certains si c’est le cas que de petites fées-marraines veillent sur vous.
Sans vouloir les contrarier d’un iota – contrarier une fée pourrait avoir de fâcheuses conséquences – prenez le temps de retrouver le tome 1 car tout de même, dans la famille Ramirez, l’ordre de lecture à son importance.
Ce truc indescriptible est une BD charnière, une sorte de porte dans l’espace, un raccourci entre les genres ; le cinéma et la bande dessinée, un peu comme si les frères Coen avaient fusionnés avec Fane et Isabelle Rabarot pour nous faire du grand art façon rock explosif à la sauce eighties. Dans cette aventure, il y a des méchants… avec de gros flingues, des filles n’ayant vraiment pas froid aux yeux… avec de très gros flingues, des grands-pères un peu fatigués… mais avec de gros flingues, des publicités détournées – un vrai régal que ces fausses vraies fausses pubs ! – le tout bercé d’un humour un brin mordant.
Rico, Diego et Jacques Ramirez (respectivement le grand-père, le père et le fils) ont une marque de fabrique intergénérationnelle ; une indescriptible tâche de naissance leur recouvre une bonne partie du visage ainsi qu’une énorme proéminence en forme de bec d’oiseau qui surplombe des moustaches à faire pâlir d’envie Pancho Villa. Et pourtant, malgré ce signalement fort singulier, notre sympathique réparateur d’aspirateur tant recherché par des tueurs à gages est un vrai caméléon.
Il s’agit là d’un thriller captivant, violent et absurde, glauque et surtout profondément décalé. Les fantastiques paysages à la fois oppressants et lyriques servant de décors au scénario lui confèrent cette ambiance exceptionnelle. Et ce drame profondément noir, cynique, ironique renvoie in fine un message sur l'absurdité de la violence humaine. Je vous l’ai dit ; les frères Coen ne sont pas si loin…

Paul et son habit neuf (Elsa Beskow)

note: 5????Anonyme - 15 février 2021

Une histoire toute mignonne et très instructive, qui plait aux plus jeunes. 

La commode aux tiroirs de couleurs (Olivia Ruiz)

note: 4Un joli moment de lecture Véronique - 12 février 2021

A nos grands-parents dont on a rien su, ou si peu, de leur exils.
Olivia Ruiz signe un 1er roman d'une écriture douce qui nous plonge dans la vie de sa grand-mère et nous invite à nous souvenirs des nôtres.

La cage aux cons (Robin Recht)

note: 5Black Friday! Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 6 février 2021

Ne cherchez nulle part le con, vous ne le trouverez pas.
Ce n’est pas non plus un remake policier de La Cage aux Folles bien que de fantastiques acteurs du cinéma français hantent ces pages. Amusez-vous à chercher les références !
Voici un excellent thriller aussi surprenant que truculent à mi-chemin entre une psychose infernale et de surprenantes vacances que le docteur Hannibal L. aurait passé à Belleville-Ménilmontant.
Notre gros bonhomme moustachu, bien entravé sur un confortable fauteuil Louis-Philippe, n’a rien d’un beauf ni même d’un con comme on pourrait malhabilement le supposer.
Notre héros malgré lui - car c’est bien lui notre héros – a le regard fatigué et la philosophie souffrant d’un strabisme tirant sur la gauche ; humaniste mais sachant prendre son parti. Pas de bol, il vient d’être rejeté par sa dulcinée qui attend de lui quelques substantielles rentrées d’argent dans l’optique de changer d’atmosphère.
Dépité, hagard et n’ayant plus tellement de possibilités devant lui, il décide de trainer sa solitude dans un bar parisien et tombe sur une conversation plutôt engageante.
Serait-ce enfin son heure de gloire ?
Et notre ami saura t-il se rappeler que les cons, c'est comme les emmerdes, ça vole toujours en escadrille…
C’est ce que nous allons découvrir…
Une BD abracadabrante que je vous conseille vivement.

Air de famille (Un) (Patrick Fiori)

note: 5Un air de famille Nathalie - 5 février 2021

Avec sa voix sublime, il nous raconte des histoires sur les rapports humains, l'enfance, les amitiés et la vie de famille. Des duos superbes, une belle musique !
j'ai adoré ce nouvel album.

Un jour encore (Cristiana Valentini)

note: 5Excellent Anonyme - 1 février 2021

Jolie petite histoire, bien écrite, au sujet de la peur de grandir ou de “s’envoler”. Plein de douceur et d’humour. A la fin, on réalise que ce n’est pas si terrible de s’envoler.  Mes enfants adorent cette histoire qu’on a lue et relue.

Fifi Brindacier (Astrid Lindgren)

note: 5Trop drôle Anonyme - 1 février 2021

Fifi a une sacrée personnalité.  De bons fous rires en perspective ! 

Sire Nicolas et la peste noire (Éric Maguin)

note: 5Apprendre Anonyme - 1 février 2021

Les livres de Thibaud Guyon mériteraient de remplacer certains cours d’histoire ennuyeux ????
Celui-ci fait partie des livres qui nous font grandir. 

Béatrice (Joris Mertens)

note: 5Sans paroles mais pas sans émotions ! Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 31 janvier 2021

BÉATRICE : Une BD sans bulles mais pas sans messages. Chaque vignette provoque une émotion forte et vibrante que le dessin, magnifique, poétique, splendide exprime à la perfection.
Hiver 1972 : Béatrice est vendeuse au rayon Ganterie & Maroquinerie des Galeries La Brouette (le lecteur attentif relèvera bien des clins d’œil dissimulés ça et là). Ce temple de la mode est pourvu d’un monumental escalier Art-Nouveau fastueux dont la fonction première est de ravir chaque client avant de l’emmener dans le rayon de son choix.
Béatrice aime son travail et le fait avec soin. Elle aime aussi s’habiller de rouge si bien qu’on ne la perd pas de vue tandis qu’elle circule matin et soir dans ce Paris d’opérette au pavé humide et luisant de mille feux. Ses rues sont hantées d’estafettes, de SIMCA 1000, de DS ou de 504 qu’elle évite savamment d’un pas léger le temps d’aller prendre son métro et son train de banlieue.
Parcourant d’un pas rapide la grande gare fréquentée d’une foule frénétique, elle remarque de jour en jour qu’un mystérieux sac rouge est abandonné au pied d’une colonne ce dont personne ne semble se soucier. Bravant alors ses réticences, elle le ramasse discrètement et de retour dans son petit logis s’intéresse enfin à son étrange contenu…
Un voyage dans le temps avec de l’eau, de l'air et… des bulles extraordinaires !

Le discours de la panthère (Jérémie Moreau)

note: 5Pamphet philosophique magnifique Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 31 janvier 2021

Conte philosophique et écologique zoomorphe nimbé de poésie sur la préservation de notre monde et des relations humaines.
La compassion du varan et l’implacable force des instincts primaires, la pugnacité du buffle, la voracité des vautours, l’acceptation de soi nécessaire à l’autruche, la volonté d’indépendance d’un seul étourneau, la vie, l’amour, la mort… font de cet album magnifique un grand puits de sagesse utile pour écouter et entendre, accepter d’être un animal parmi les autres et de faire partie de la nature toute entière et enfin affronter la mort ce qui nous permettra peut-être de sauver ce qui à fait notre humanité.
Saurons-nous entendre la voie de la grande prêtresse - ici Sophia la panthère noire - mais ce pourrait être aussi aussi bien Greta Thunberg ou Yann Arthus-Bertrand ?

Peau d'homme (Hubert)

note: 5Conte philosophique et initiatique de la Renaissance italienne Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 31 janvier 2021

Alors que Bianca doit épouser le fils d’un richissime marchand choisi par sa famille, sa marraine, bien plus maligne et plus féministe que celle de Charles Perrault, lui permet d’enterrer sa vie de jeune fille d’une bien étrange façon ; elle lui remet un coffre renfermant une peau d'homme qu’elle pourra utiliser et user à volonté. La peau fonctionne à merveille…
C’est l’occasion pour Bianca de changer de vie et de voir les choses d’un angle nouveau. Elle va pouvoir le temps des fiançailles approcher son futur mari d’une bien étrange façon et partager la vie des garçons.
Nous sommes à l’aube de l’inquisition et malgré les prêches haineux et vindicatifs des moines les plus orthodoxes – son propre frère est le plus intolérant de tous – Bianca va faire tout ce qu’elle peut pour défendre à sa manière et avec ses armes le droit des femmes ; Bianca et sa marraine sont certainement à l’avant-garde de nos Chiennes de Garde.
C’est un conte philosophique, (a)moral et initiatique captivant et certes fort troublant parlant du désir et de la sexualité, de l’homosexualité, de la tolérance et de l’intolérance. Ou comment l’autre sexe peut-il être ce continent étranger aux mœurs si difficiles à appréhender et comment les religions apprécient autant de s’immiscer dans l’intimité des gens et de leur imposer leurs lois.
On dit que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Celui de la lucidité prend parfois de curieux détours (citation, p. 6).

Purgatoire des innocents (Karine Giebel)

note: 5Autant prenant que glaçant Anonyme - 28 janvier 2021

Une auteure passionnante, ses romans sont captivants malgré la peur de tourner la page et de découvrir la suite, je n'ai eu qu'une hâte connaître la fin de cette histoire... cependant lecture pour lecteur averti !!!

Madame Connasse se lâche vraiment !

note: 4Du sourire aux rires...Anonyme - 28 janvier 2021

Se feuillette avec plaisir... on en redemande !

La clef des ombres (Jacques Abeille)

note: 5Errances poétiques aux confins de l'Empire... Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 28 janvier 2021

Se plonger dans la lecture d'un roman de Jacques Abeille c'est, le temps d'une parenthèse, ne plus avoir tout à fait les pieds sur terre.
Avec LA CLEF DES OMBRES, il nous emmène un peu plus loin encore dans ce monde parallèle qu'est l'Empire de Terrèbre où l'on côtoie des personnages et des aventures décalés. Ni vraiment d'aujourd'hui, ni vraiment d'hier.
Brice est archiviste à la sous-préfecture de Journelaime. Il reclasse et emballe quotidiennement de vieux documents et tente de faire de son mieux son travail de modeste fonctionnaire.
Le soir, il rentre chez lui dans un quartier excentré de la ville où il habite un petit appartement. Il a peu d'amis et on ne lui connait d'autres passions que la consultation de son encyclopédie à ses heures perdues et le dessin qu'il pratique à la mine de plomb lors de ses heures de travail à des fins d'archivage. Un matin au réveil, il s'aperçoit que ses bas de pantalons sont trempés et commence à craindre qu'il est frappé de crises de somnambulisme régulières et que sa tranquillité d'esprit risque bien d'en pâtir.
Les romans de Jacques Abeille sont chaque fois l'occasion de franchir le lourd rideau qui dissimule l'âme humaine et ses infinies circonvolutions. Ce sont aussi des recueils de poésie où les mots et les phrases s'enroulent comme une écharpe autour de votre col. Longtemps, leur fragrance ténue mais voluptueuse résiste au temps comme celle de la fleur de jasmin. Alors on pénètre doucement dans ces contrées pour marcher avec plaisir vers une étrange destination, comme on ferait une promenade dans un jardin abandonné qu'une pluie d'orage aurait rendu brillant.

Zaï zaï zaï zaï (Fabcaro)

note: 5Un rire à chaque page Anonyme - 22 janvier 2021

C'est brillant, décalé, drôle...

Naruto n° 29
Kakashi versus Itachi (Masashi Kishimoto)

note: 5NarutoAnonyme - 20 janvier 2021

C'est trop bien, le meilleur manga au monde !!!

Upside down (Juan Solanas)

note: 4Upside downAnonyme - 20 janvier 2021

Une histoire d'amour renversante que rien n'arrête.

La mode (Maud Gabrielson)

note: 5La mode : histoire, coulisses et conseils Anonyme - 17 janvier 2021

Super livre ! Je l'ai lue très petite et pourtant j'ai tout compris ! Je recommande fortement ce livre pour les stylistes en herbe ! Ciaitoooo !

Les Indes fourbes (Alain Ayroles)

note: 5Embarquez pour une aventure riches en suprises Olivier - 10 janvier 2021

Une fripouille amorale nous entraîne dans une aventure débridée au siècle de Philippe III d'Espagne, avec un récit magnifiquement mis en images par le dessinateur de Blacksad aussi à l'aise au fond des geôles qu'en pleine mer ou dans la jungle, et dont les personnages possèdent une expressivité remarquable.

L'humour n'empêche pas une vision sans concession de la colonisation, des missionnaires et de la dureté de la société, et un regard très humain posé sur ce fameux Don Pablos dont pourtant certains actes sont particulièrement noirs.

Une très grande réussite... qu'on peut lire deux fois avec un regard très différent, en raison d'un scénario diabolique.

Seules à Berlin (Nicolas Juncker)

note: 5Tragédie vert-de-gris - et rouge aussi Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 9 janvier 2021

C’est un album dans toutes les nuances de gris ; mais d’un gris effroyable… C’est aussi un album hors du commun qui montre la Bataille de Berlin vue par les femmes.
L’histoire se situe à l’aube de la Libération entre avril et mai 1945 ; Berlin, comme d’autres grandes villes allemandes telles Dresde, Hanovre ou Hambourg, vient d’être anéantie sous les bombes américaines et britanniques. Les ruines encore fumantes sont réduites à l’état de poussière sous les obus et les chenilles des chars russes ; l’Armée Rouge pille se qui reste encore debout tandis que ses soldats couchent sauvagement et violent les berlinoises sans limite d’âge.
Ingrid, 28 ans, est allemande et travaille pour la Croix-Rouge.
Evgeniya Levinsky, 19 ans, est russe et fait partie des troupes d’élite du N.K.V.D., une sorte de Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures, l’équivalent de la Gestapo.
Les routes vont se croiser et ces deux femmes que tout oppose vont trouver pendant quelques jours un terrain d’entente.

Ingrid tient un journal intime. Elle raconte son quotidien. Elle aligne chaque jour des croix qui attestent de toutes les fois où elle subit l’innommable… Tous les jours il y a des croix parce que tous les jours il y a eu viol. Son journal signera aussi sa perte car certains soldats allemands de retour des camps de prisonniers ne pardonnèrent pas à leurs femmes cette ultime infamie.

Désastre.

La Seconde Guerre mondiale fut probablement le conflit militaire le plus meurtrier de l'histoire. Entre 60 et 85 millions de personnes furent tuées, ce qui représentait plus de 2,5 % de la population mondiale de l'époque.
Les femmes et les plus fragiles payèrent un lourd tribut.
Les conséquences et les traces indélébiles des exactions subies par les femmes ne partirent pas à la machine. Lavage après lavage le tissus se déchira davantage jusqu’à partir en lambeaux. Jamais il ne reprendra pas sa couleur d’origine.
Le gris des hommes.
La solitude des femmes.
Un album d’une force effroyable. Un dessin dur et expressif que j’aurai aimé plus soigné, moins anguleux, mais il rapporte la dureté de cette tragédie.

Dieu voyage toujours incognito (Laurent Gounelle)

note: 4Je me suis bien amuséeAnonyme - 7 janvier 2021

J'aime les livre drôles ou qui font réfléchir. Dans celui ci j'ai eu les 2 ! Coaching ou manipulation ? Une bien belle histoire en tout cas !

Addictions (Amir)

note: 5Addictions Nathalie - 6 janvier 2021

Très bel album !! dynamique, rythmé, jolie musique... bien qu'il illustre les problèmes de la vie quotidienne et de la vie à 2 !! j'ai adoré !

Miss Cyclone (Laurence Peyrin)

note: 4Miss cyclone Nathalie - 1 janvier 2021

Roman sur une histoire d'amitié avec les aléas de la vie... Au rythme des péripéties de New York. Roman simple, facile à lire... mais jolie histoire.

L'odyssée d'Hakim n° 3
De la Macédoine à la France (Fabien Toulmé)

note: 5A lire absolument ! Damienne - 31 décembre 2020

Je viens de finir le tome 3 qui conclut L'odyssée d'Hakim, de Fabien Toulmé, et je suis très émue.
J'ai l'impression d'être une privilégiée d'avoir pu découvrir ce récit au plus près du témoignage d'un réfugié syrien, qui a dû quitter son pays et qui a eu à surmonter de nombreuses épreuves pendant un périple qui aura duré 3 ans.
On ne peut que s'attacher à cette histoire singulière et unique, et pourtant universelle.
En arrivant à sa conclusion, on se rend compte que l'histoire n'est jamais finie et les difficultés toujours présentes. Néanmoins, je sais gré à l'auteur de nous donner des nouvelles récentes d'Hakim et de sa famille, ainsi que de certains des protagonistes de son histoire.

Peau d'homme (Hubert)

note: 5Une merveille ! Damienne - 31 décembre 2020

Enfin ! Je découvre enfin ce fameux "Peau d'Homme" qui me faisait de l’œil depuis un moment !
Et bien je ne suis pas déçue, les critiques avaient raison de l'encenser. Une BD qui parle avant tout de désir, du droit d'y céder, qu'on soit un homme ou une femme. Un livre qui évoque aussi la place de la morale et l'hypocrisie qui en découle.
En tout cas, je me suis sentie plus vivante que jamais en la refermant !

Commandant Martin Servaz n° 6
La Vallée (Bernard Minier)

note: 5"La vallée" de Bernard Minier Nathalie - 19 décembre 2020

C'est une nouvelle enquête du commandant Martin Servaz avec ses faiblesses, ses questionnements, ses failles que l'on suit depuis plusieurs tomes. Un flic hors du commun ! Un thriller haletant, noir......avec une fin surprenante... Bernard Minier est bien l'un des meilleurs auteurs de thrillers en France.

Peau d'homme (Hubert)

note: 5Une merveille ! Véronique - 15 décembre 2020

Harry Potter découvre le monde sous sa cape d'invisibilité, notre héroïne est, elle, recouverte d'une peau d'homme. Tant par le dessin que le ton, cette histoire respecte toues les codes des contes de fées, mais les casse aussi. Elle nous emmène au delà des genres, des apparences, des préjugés où chacun est libre d'être soi !

Un palais d'épines et de roses n° 1 (Sarah J. Maas)

note: 5Un palais d'épine et de roseAnonyme - 12 décembre 2020

Absolument magnifique !

Le colosse aux pieds d'argile (Sébastien Boueilh)

note: 5Incontournable biographie Anonyme - 7 décembre 2020

Une biographie poignante, très bien écrite, l'inceste, la manipulation perverse, la résilience, la reconstruction, le déchirement et le clivage familial... tous les thèmes sont abordés
Je n'ai eu qu'une hâte finir ce magnifique ouvrage.
Magnifique personne qui sillonne dorénavant de nombreuses villes françaises, mais aussi le pays pour rappeler aux victimes de PARLER, aux diverses associations sportives l'importance d'une charte spécifique...

La bombe (Alcante)

note: 5L'incroyable histoire de la bombe atomique Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 6 décembre 2020

Cet album est une arme à double tranchant.
- « Un bon conseil, ne l'ouvrez jamais…
- « Un bon conseil, emparez-vous de lui sans tarder !
Pourquoi ?
Amis gais et enthousiastes, vous avez encore confiance en l'humanité ? C'est album vous amènera probablement à revoir votre jugement…
Amis pessimistes, vous n'avez plus vraiment confiance en l'humanité ? Vous serez peut-être amenés à penser qu'il nous faudrait rapidement quitter la scène par égard pour les autres espèces.
Voilà bien la seule et unique raison pour laquelle je ne vous pousserai pas à feuilleter quelques pages de ce livre afin de préserver votre moral de ce que l'actuelle pandémie a laissé intact.
Sinon, il est juste in-con-tour-nable.

J'avais commencé par envisager un modeste 3 *, voire un 3.5 * en notant large… Mais après avoir parcouru 50 pages, la cote de ce livre est rapidement montée pour atteindre un 4.5 * ou un 5 * tant il en vaut la peine !
Après en avoir parcouru 100, j'étais touché.
Lorsque j'ai atteint la 200ème, impossible de le quitter. Il m'a mangé une bonne partie de la journée et je ne le regrette pas. Mais pour tout vous dire, je suis resté sans souffle, estomaqué. Et plutôt pas serein.

Le dessin en noir et blanc est juste, le texte habile et l'ensemble glaçant.
Ce pavé de 470 pages est une épreuve. Non que la lecture soit longue ou difficile, mais en raison de ce qu'elle suscite d'horreur et d'émotions. J'ai eu besoin de m'arrêter à plusieurs reprises pour prendre l'air et pour penser à autre chose…
Les héros de la fête sont l'uranium (U238 et U235 pour les intimes) ainsi que son ami de longue date, le plutonium (P238, P239, …).
Patients et froids comme la Mort, transformistes comme des serial killer insaisissables, ils ont longtemps attendus que sonne leur heure enfouis dans les roches et les terres insanes…
Et c'est arrivé. Mais que n'arrive-t-il n'arrive jamais ?

La guerre que se livre les Hommes depuis toujours était leur serviteur le plus obséquieux. Celle-ci avait pour nom « Seconde Guerre Mondiale » et elle se déchaînait 21 ans seulement après cette autre guerre qu'on avait osé appeler la « der des der ».
Et ce sont eux, U et P, qui prennent la parole dans cet album. Eux qui ont su habilement manipuler les politiques, tromper les savants et flatter les militaires. C'est encore eux qui ont rendus les humains à l'état de figurants, de jouets, de marionnettes dont ils tiraient astucieusement les fils.

On aimerait croire que leur histoire est terminée.
Et si elle ne venait que de commencer ?

Dégoût profond et frissons garantis pour cet album exceptionnel.

Payer la terre (Joe Sacco)

note: 5"Redonner à la nature ce qu'elle nous a donné." Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 4 décembre 2020

Joe Sacco se fait ici l’avocat de la Terre et des Dene, ces populations amérindiennes vivant sur les Territoires du Nord-Ouest dans la partie septentrionale du Canada. Grâce à son travail journalistique considérable, il nous offre un précieux document d’archive combinant une recherche documentaire poussée et son coup de crayon magistral.

La clef de voûte de cette histoire repose sur l’exploitation autrefois raisonnée des ressources naturelles par les autochtones (pêche, chasse, bois) et celle déraisonnée des pilleurs venu d’Europe (chasse en nombre, déforestation, extraction de l’or, des métaux, des diamants puis des gaz de schiste).

Son dessin en noir & blanc est constitué de milliers – non, plutôt de millions – de traits, de motifs, de points tracés à l’encre de chine, plus ou moins épais, plus ou moins denses, capables de restituer précisément la neige, les traces, les paysages, la forêt, les habits traditionnels des indiens ou ceux des colons !

Ici comme ailleurs, les hommes blancs sont arrivés avec armes et bagages pour imposer leur vision du monde : religion, exploitation, destruction et sauvagerie.
Et notre vision du monde consiste à prendre sans demander et sans murmurer en contrepartie ni remerciements, ni prières.

Prendre, arracher, profiter honteusement de la terre et de nos semblables et ne payer nos dettes qu’avec du mauvais alcool et du trioxyde de diarsenic, substance mortelle même à très faible dose.
Une seule mine, la mine Giant à Yellowknife, en a générée 237'000 tonnes.
Que l’on se rassure ! Le génie de l’homme occidental a imaginé une technique infaillible pour piéger ce redoutable poison au fond de la mine elle-même en congelant la roche tout autour. Cette solution est garantie pour « 100 ans ». Ainsi, les générations futures auront la tâche de trouver ensuite une parade au risque de polluer irrémédiablement les nappes phréatiques de la région…

Une BD reportage incontournable.

Les oiseaux ne se retournent pas (Nadia Nakhlé)

note: 5Quand on t'a tout volé, il te reste tes rêves. Accroche-toi à eux et envole-toi ! Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 4 décembre 2020

Cet album hors du commun est un « permis de voir » à travers le regard d'Amel, jeune fille de 12 ans qui aime jouer avec son cerf-volant - malicieux clin d’œil à Khaled Hosseini - renommée Nina Hudhad, 16 ans, pour tenter de survivre à l'horreur de la guerre.
Les éditions DELCOURT/MIRAGES nous proposent cet album mirifique imprimé sur un très beau papier au grain mat et satiné à l'intérieur duquel se cachent beaucoup d'émotions, autant que si l'on ouvrait une boîte à secrets.
Celle d'une petite fille de 12 ans.
Ses secrets ? L'espoir, la poésie, la liberté, l'envie de vivre…

La magie opère par des dessins à l'encre blanche comme révélés sur une carte à gratter ou travaillés à l'encre diluée, comme aquarellés. Des dessins sans cadre, sans rien autour pour les contenir, sans rien pour les emprisonner, ni même pour tenter de les apprivoiser.
Ce sont des dessins libres. Libres de voyager. Libres de s'envoler. Libres comme des oiseaux hors de leur cage. Des oiseaux qui justement ne se retourneront pas.
Ils ne se retourneront pas par goût.
Ils pourraient en avoir envie afin d'admirer le paysage ou dire peut-être un dernier au-revoir… Non, comme des oiseaux migrateurs, ils ne se retourneront pas par nécessité. Parce que l'énergie et le temps leurs sont comptés et que la VIE est ailleurs. Ne pas flâner en chemin pour se donner la chance d'arriver à destination.

C'est l'histoire de Amel/Nina, 12 ans, et de Bacem, un musicien-déserteur. Il l'emmène avec lui et son Oud. Ils fuient la guerre et les passeurs. Ils fuient l'horreur.
Cette guerre ? Un monstre plutôt. Un monstre qui ordonne de voiler tout son peuple de noir pour cacher tous les visages et les sourires, et museler les voix afin qu'aucune ne s'exprime encore hormis la sienne. Un monstre qui interdit la musique et la poésie.

Cet album comporte des portes. Beaucoup de portes. Celles de l'exil.
Toutes plus belles et plus tristes les unes que les autres. Des portes décorées et enluminées de thèmes orientaux, fleuries ; ici vole une huppe, là un oiseau de lumière.
Mais un jour, sur un quai sale et gris, le son d'un oud, d'un violon et d'un saxophone expriment enfin la liberté qui peut enfin battre des ailes et se poser sur une meilleure branche.

Un très bel album que j'aimerais partager.

Les Graciées (Kiran Millwood Hargrave)

note: 5Norvège, 1617, chasse aux sorcières. Marie-Christine - 3 décembre 2020

1617, Norvège, un village de quelques âmes au confin du cercle polaire. Un jour de tempête, tous les hommes périssent en mer. Les femmes tentent de survivre coûte que coûte. Par ordre du roi, toute personne qui ne vit pas en bon chrétien sera condamnée au bûcher. La chasse aux sorcières, aux chamans, aux lapons, peuple proche de la nature, est ouverte. J'ai partagé la rudesse, la précarité de la vie de ces femmes. J'ai ressenti la morsure du vent glacial, la faim, l'épuisement après les journées harassantes , les vêtements lourds d'humidité, l'odeur de la graisse brûlée, des poissons séchés....et surtout la solitude immense, la méfiance, la peur, la médisance, la cruauté, mais parfois la tendresse... Un livre qui m'a pris aux tripes et que j'ai aimé lire.

Nous étions les ennemis (George Takei)

note: 4Page d'histoire contemporaine Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 2 décembre 2020

Autobiographie, mais aussi dramatique - et passionnante - page de l'histoire contemporaine des USA racontée par un personnage étonnant.
L'attaque japonaise sur Pearl Harbor, synonyme de déclaration de guerre, a jeté sur les américains d'origine japonaise, immigrés ou nés aux USA, une suspicion nationale qui devait rapidement conduire à les déclarer officiellement « ennemi étranger ».

Notre narrateur s'appelle George Takei ; En 1942, il est déporté à l'âge de 4 ans avec toute sa famille – ses parents, son petit frère et sa petite sœur – dans plusieurs camps d'internement successifs suite au décret présidentiel qui devait permettre de considérer la Côte Ouest comme zone militaire et autoriser sans délai l'internement de tous les Nippo-Américains y résidant…

George Takei nous raconte aujourd'hui son histoire, aidé en cela par Steven Scott et Justin Eisinger, et par Harmony Becker quant au dessin.
Cette page d'histoire triste et poignante suscite colère et révolte, mais elle est bien documentée et habilement narrée par notre malicieux George Takei qui nous offre le regard d'enfant qu'il portait à l'époque renforcé depuis par son parcours politique hors du commun.
Cet homme qui s'imposera comme acteur - Hawaï police d'État, Mission impossible, La Quatrième Dimension et Star Trek où il interprétera le rôle de Hikaru Sulu - saura aussi prendre un rôle majeur dans les luttes pour la justice sociale, les droits des minorités et l'égalité devant le mariage.

Je regrette un dessin de type manga insuffisamment abouti, mais ne boudons pas notre plaisir car l'essentiel est là.

Malgré tout (Jordi Lafebre)

note: 5A lire dans tous les sens... Véronique - 1 décembre 2020

Une histoire d'amour à rebours. Une passion entre un homme et une femme liés par un je ne sais quoi d'indestructible. Peu importe les années, l'éloignement, la vie... ils sont eux et leur histoire est belle de n’être pas vécue.

Aldobrando (Gipi)

note: 5La vaillance d'un cœur pur comme rempart contre la tyrannie Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 30 novembre 2020

C’est une merveilleuse histoire liée à une sorte de malédiction ou de machination : un chevalier veuf se sachant condamné par un suzerain bête et machiavélique remet son très jeune fils à un vieil homme en exigeant de lui la promesse de l’élever comme remboursement d’une dette que le vieillard lui devait.
Le chevalier part au combat, et meurt.
Le vieillard est un peu sorcier. Le galopin, naïf et bien benêt…
Un jour que le vieil homme lui enseigne un certain sortilège, celui-ci échappe à tout contrôle. Voici donc notre jeune novice contraint par son maître à courir par tous les chemins de France et de Navarre pour chercher de cette curieuse herbe du loup qui permettra la rémission des torts.
Mais de cette herbe, il n’en trouvera jamais. En revanche, se rapprochant de la ville et des gens, il rencontrera violence et duperie, injustice et raillerie, des luttes d’intérêts, de la perfidie, le mensonge et l’asservissement des uns par les autres… Désolations.
Il trouvera aussi quelques bonnes gens au milieu d’une foule de maudits et de bourreaux.
Mais il parait que la vaillance d’un cœur pur peut renverser la tyrannie...

Les illustrations de Luigi Critone réalisées à l’encre et colorisées à l’aquarelle par Francesco Daniele et Claudia Palescandolo sont superbes et d'une beauté magique. La reconstitution des décors est soignée et confère au fabuleux scénario de Gipi un charme poétique.
Le duo d'amants maudits formé par Viola et Beniamino me rappelle un peu celui formé naguère par la rayonnante Michelle Pfeiffer qui incarnait Ladyhawke et Rutger Hauer en fier chevalier à la noblesse éclatante.

Et notre jeune novice dans tout ça ?

Vous le saurez en vous ruant - je n’en doute plus maintenant que vous me lisez toujours - sur ce bel album édité chez Casterman.
L'amour est bien le plus puissant et le plus beau sentiment que l'être humain puisse éprouver, non ?
(soupirs…)

Géante (Jean-Christophe Deveney)

note: 4Douce liberté chèrement conquise, souvent mise à mal Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 29 novembre 2020

GÉANTE est un conte féerique, fantastique, onirique tissé dans un sens par les frères Grimm et dans l’autre par un poète fou nageant dans une rêverie des plus inattendue.
Les éditions Delcourt nous proposent ce bel album dont la couverture est à mi-chemin entre un coffret magique et un précieux grimoire enluminé d'or et de vermeil.
Il s’agit de l’histoire de Céleste, une géante qui sut parcourir le vaste monde à la recherche de sa liberté.

Le scénario très original de JC. Deveney est mis en valeur par le joli dessin de Nuria Tamarit, moitié naïf, moitié réaliste.
Voici donc l’histoire d’un pauvre bûcheron qui vivait avec son épouse et ses 6 garçons dans la montagne. Un beau jour… ou peut-être une nuit… il fit une trouvaille pour le moins originale alors qu'il transportait le fruit de son travail. Une enfant, certes un peu plus grande que la normale, vagissait seule dans la mousse des bois.
La famille l’adopta et la prénomma Céleste. Elle grandit dans la joie et dans ce désordre si particulier qui est l’ordinaire des grandes familles de sept enfants.
Un beau jour (il s’agit d’un conte, sachez que les jours sont presque tous beaux) son envie de parcourir le monde fut si forte qu’elle abandonna à son tour père et mère pour gagner la ville à la quête de son avenir radieux. Mais, les hommes, parfois tyrans, souvent enjôleurs et possessifs, ne l’entendaient pas de cette oreille…

C’est une fable moderne, drôle et féministe qui réunit dans son sillage les mères célibataires et celles qui sont isolées. Il réunit aussi les hommes égarés et ceux qui ne seraient pas contre un meilleur équilibre, dixit l’équilibriste.
Et voici toute cette joyeuse ribambelle de jouvenceaux et jouvencelles à l'encontre des règles établies par les archevêques et les baillis, les duègnes et les princes consorts pour fonder une nouvelle société.
Sous un tendre et joli dessin, c’est une ode à la femme et à la philosophie, une ode à la liberté qu’il faut durement gagner et ne jamais lâcher. C’est enfin une ode à la femme protectrice, nourricière, guide parmi les guides. Ni sirène, ni amazone, ni soumise, ni pute non plus.
Juste libre.

Quatorze juillet (Bastien Vivès)

note: 4Un feu d'artifice de haines et de tensions Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 29 novembre 2020

L'action se passe et dans les environs de Grenoble. On reconnait ici la Chartreuse, là le Vercors, avec en toile de fond le Mont-Aiguille et la grande chaîne de Belledonne. On retrouve quelques bourgades locales et certains quartiers de la Villeneuve.

Jimmy Girard est un jeune gendarme performant et ambitieux terrassé par le décès de son père récemment disparu. Il se sent responsable de sa mort et se dit que s’il avait été plus présent, peut-être aurait-il pu… Mais maintenant, il aimerait prendre sa revanche, montrer de quoi il est capable...
Stéphanie est une jeune gendarmette efficace et équilibrée, possédant une bonne psychologie et d’excellents réflexes… mais elle n'a d'yeux que pour le beau Jimmy bien trop perturbé pour s'en rendre compte. Tant pis pour lui !
Deux autres personnages majeurs hantent les environs ; Vincent Louyot, artiste peintre paumé et déséquilibré, qui fut reconnu en son temps avant de retomber dans un certain oubli. Il est accablé et surtout émotionnellement dérangé par la mort de sa femme décédée dans un attentat à Paris. Sous son air de chien battu, une haine féroce couve en lui.
Et puis, il y Lisa Louyot, sa fille encore mineure qui cherche à se faire remarquer par tous les moyens au point de faire surgir le tonnerre en plein été.

Quelques mauvaises pistes, de bonnes psychologies de personnages, des thèmes clivant autour de la délinquance des mineurs, de la pérégrination des gens du voyage, de l’extrémisme politique ou religieux, des haines vivaces ou de la violence dans les quartiers défavorisés pour au final un excellent polar graphique à la sauce Dauphinoise.

QUATORZE JUILLET est donc un album étonnant.

Ma chérie (Laurence Peyrin)

note: 5Ma chérie Nathalie - 29 novembre 2020

J'ai beaucoup aimé ce livre qui aborde des sujets importants comme la ségrégation raciale, l'égalité homme femme, la guerre... avec une dose d'humour, de simplicité, de familiarité... qui font qu'on "dévore" ce livre !!

Les victorieuses (Laetitia Colombani)

note: 5Les victorieuses Nathalie - 29 novembre 2020

Toujours dans la même lignée que "La tresse", Laetitia Colombani nous décrit le destin de femmes courageuses et inoubliables. D’où le titre de ce livre... A lire sans modération...

FBI Profiler n° 8
Juste derrière moi (Lisa Gardner)

note: 5juste derrière moi Nathalie - 29 novembre 2020

Très bon thriller......bon suspense tout le long du livre.

Le voyage d'Abel (Isabelle Sivan)

note: 4La vie est un voyage, pas une destination. Frederic, bibliothécaire à SAINTE-MARIE D'ALLOIX - 29 novembre 2020

On entend parfois dire que la bande dessinée est un art mineur de la littérature...
Pures balivernes !
Il suffit parfois de tomber sur un seul dessin, une seule vignette, pour se rendre compte de la quantité d'informations qui prennent ainsi leur envol, voyagent et nous parviennent.

Dans LE VOYAGE D’ABEL chaque chose possède son âme propre ; les arbres, la vieille ferme décrépite, les poteaux de châtaignier tors qui soutiennent tant bien que mal le fil barbelé afin de cerner champs et chemins. Mais aussi la neige dont le manteau lourd et glacial apporte la sérénité, étouffe les ragots, permet enfin une certaine forme de renoncement et invite la Mort à revenir roder, naturellement.

Dans le petit village d’Abel, il y a... un clocher, un bistrot et une place de marché.
Il y a son vieux chien fidèle qui prend des roustes plus souvent qu’à son tour et qui pardonne à son maître, toujours. Il y a ses deux vieilles carnes de vaches et puis ses brebis, et le temps qui passe.
Il y a aussi quelques personnages rougeauds accoudés au comptoir, d’autres au front et à la vue basse, et d’autres enfin, dignes et bons comme ce nouveau médecin Éthiopien qui a remplacé l’ancien.

Le voyage d'Abel c'est le voyage de toute une vie. Rester par obligation ou par déférence mais vouloir partir, secrètement, intensément. Vouloir voyager, tout quitter, voguer loin et en vouloir à ceux qui l’on fait.
Et partir quand même, mais en rêve.

Un album triste et beau.

La tresse (Laetitia Colombani)

note: 5La tresse Nathalie - 29 novembre 2020

Très beau livre sur le parcours et le destin de trois femmes exceptionnelles.

Dans la forêt (Jean Hegland)

note: 5Collapsologie de bon aloi (25 ans déjà)Anonyme - 23 novembre 2020

Conte apocalyptique bienveillant mettant en valeur la culture, le travail, la confiance en soi, les arts, les sciences et surtout le retour à la terre, l'écoute du vieux monde, les valeurs fraternelles et les liens familiaux.

Deux sœurs, Nell et Eva, vivent avec leurs parents au nord-ouest de la Californie près du Sequoia National Park. La famille a élu domicile dans une baraque conçue, bâtie et entretenue par leur père au cœur de la forêt. Si leurs plus proches voisins ne sont qu'à quelques kilomètres, Redwood, la bourgade locale, est plus distante encore.
Bien que le socle familial soit robuste, elles ont le sentiment d'être trop éloignées de l'université et des cours de danse classique, mais aussi des autres garçons et filles de leur âge. C'est alors que, dans le monde en déliquescence rendu patraque par l'opulence et la surconsommation, survient du jour au lendemain l'effondrement.
Ce qui était n'est plus.
Quelques jours seulement auront suffi pour faire se fendiller et craquer la maigre couche de peinture crasse qui fardait la société moderne. Sous le vernis apparaît le meilleur de l'humanité, mais également, comme on s'y attend, le pire.
Mais parce que la vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit, l'espoir semble renaître.

L'humus de cette belle forêt semble assez fertile pour y croire...

La race des orphelins (Oscar Lalo)

note: 4La race des orphelinsAnonyme - 18 novembre 2020

Sur ces orphelins coupables d’être nés et victimes de leur propre vie.
Ces enfants illégitimes, fabriqués. Ils sont les fils et filles d’Hitler d’Himmler, des SS. Ils sont les déchets de l’Allemagne nazie, ceux que l’on oublie aujourd’hui. Ils n’ont ni famille ni identité ni nationalité et ne sont que le fruit - pourri - de la seconde guerre mondiale.
Hildegard, 76 ans après sa naissance bafouée commence son journal. Un journal de l’ignorance, un journal d’incertitudes. Analphabète, son Scribe l’accompagne dans le douloureux processus d’écriture. Elle est la mémoire traumatisée, il est les outils pour la réparer. Il lui raconte les autres, Anne Frank, Anna Arendt, Kafka pour, peut-être la ranimer. Muet, le plus souvent, il la laisse puiser dans ses silences. Les mots percutent ainsi. Les phrases, courtes, résonnent longuement, nous laissant bien souvent un peu sonnés. D’une écriture mécanique acerbe de départ, Hildegard gagne en aisance au fil de sa quête identitaire.
Oscar Lalo donne vie à une femme qui n’en a visiblement pas vécue. Sans doute bien éclairé sur l’atrocité de l’époque, il met en lumière ces enfants oubliés de la seconde Guerre. Après « les contes défaits », c’est de nouveau au cœur d’un récit d’enfance et de douleur qu’il nous séduit de sa plume incisive et si singulière...