Mother and child (Rodrigo García)

note: 4Une histoire touchante de mères et de fillesAnonyme - 16 août 2020

Beaucoup de sensibilité, de justesse et d'émotion sur le thème de la filiation, de l’instinct et de l’amour maternel. On ne perçoit ni afféterie, ni mièvrerie dans le jeu de ces trois actrices surprenantes (Naomi Watts, Annette Bening, Kerry Washington).
On pénètre tranquillement dans les histoires des unes et des autres, dans la psychologie des personnages et dans l'évolution de ces trois femmes au destin croisé...
C’est un très beau film sur l’abandon et la reconstruction.

Garage (Lenny Abrahamson)

note: 5Peinture sociale irlandaise fascinante et bouleversante !Anonyme - 16 août 2020

Josie, la quarantaine, tient une station service pour le compte d’un patron assez peu bienveillant. Il est considéré par son entourage comme un marginal benêt et inoffensif. Le soir, sa fréquentation au pub est souvent synonyme de persécutions qu’il endure courageusement.
Il fait régulièrement ses courses à la petite épicerie de la ville tenue par la jolie Carmel mais celle-ci n’est pas intéressée par lui ; elle vise une meilleure rencontre.
Lorsque son patron lui impose un jeune apprenti, il est loin de penser que cela va bouleverser sa vie jusqu’alors tranquille et bien réglée.
Un excellent film irlandais sur la vie des gens.

Le serpent et la lance n° 1
Ombre-montagne (Hub)

note: 5Attention Petit JoyauAnonyme - 15 août 2020

Plongez dans ce thriller aztèque de haute qualité !!! L'intrigue est excellente et je ne parle pas du dessin et de la mise en couleur soignée aux petits oignons. Vraiment je vous conseille cette BD. De plus, il semble que l'auteur sera présent au festival BD de Chambéry à partir du 23 septembre 2020 !

Loin (Alexis Michalik)

note: 3Un jeu de piste interminableAnonyme - 14 août 2020

Un jeune homme bcbg, flanqué de sa jeune sœur délurée et de son meilleur pote, part à la recherche de son père, lequel a abandonné sa famille une vingtaine d'années plus tôt. L’histoire est rocambolesque et promettait un bon moment de lecture. Dommage que le manque de finesse des dialogues, le côté trop caricatural des personnages et l’abondance des clichés aient gâché mon plaisir. Les informations et anecdotes historiques qui émaillent le récit ne sont pourtant pas sans intérêt, mais quel décalage avec le reste !

Capharnaüm (Nadine Labaki)

note: 5Film-documentaire boulversant sur un petit Père-CourageAnonyme - 13 août 2020

Capharnaüm suit un temps le destin de Zaïn, un jeune garçon de 12 ans faisant face au procès qui l’oppose à ses parents à qui il reproche de l’avoir mis au monde.
Nadine Labaki met en scène le chaos qui régit la vie de Zaïn et de sa famille que ses parents, complètement dépassés par la misère, ont laissé partir en déliquescence. Ce jeune garçon tente surtout - et par tous les moyens - de contrarier le mariage de sa sœur de 13 ans avec un commerçant aisé dans le seul but de la protéger. Mais la réalisatrice met aussi en scène les conditions de vie misérables de ces quartiers pauvres de Beyrouth englués dans les tourments, la criminalité, les faits de guerre et l’afflux de réfugiés syriens.
D’aspect quasi documentaire, la montée en puissance du récit, bouleversant d’émotions et d’humanité, est telle que cela ne peut que nous toucher en plein cœur.
Ce long-métrage franco-libanais recevra au Festival de Cannes un prix du jury amplement mérité.

La Couleur de la victoire (Stephen Hopkins)

note: 4L'incroyable parcours de Jesse OwensAnonyme - 12 août 2020

C’est l’histoire de Jesse Owens, quadruple médaillé olympique au J.O. de Berlin en 1936, qui a un temps humilié l’Allemagne nazie.
Voici une page d’histoire d’une grande force et d’une grande intensité pour tous ces athlètes noirs américains qui devaient avant tout lutter contre le racisme ordinaire dans leur propre club avant de pouvoir s’élancer à la conquête de performances aux Etats-Unis puis ensuite lors des J.O. hors de leur terre d’origine. Jesse Owens apparaît comme déterminé et cette biographie idéaliste nous montre un grand sportif combatif sans doute un peu trop ‘hollywoodien’. Il est dommage que son personnage (dans la vie privée) n’ait pas été exprimé avec davantage de véracité ce qui n’aurait en rien diminué la portée du message.
Et puis la photographie est plombée par des images de synthèse et des plans modernes (survols) qui n’ont pas leur place ici.
Mais un bon point pour avoir montré comment l’histoire a allègrement pataugé dans des compromissions en l’absence de vrai courage politique et un autre pour l’actrice Carice van Houten qui joue la cinéaste Leni Riefenstahl alors au faîte de sa gloire lorsque elle réalise Les Dieux du stade, ce documentaire sur les Jeux olympiques où elle mettra en œuvre des techniques de prises de vue jusqu’alors inédites et où elle commencera à s’opposer à l’idéologie nazie.

Destroyer (Kiss)

note: 3Vengeance tardiveAnonyme - 12 août 2020

Une détective de la police de Los Angeles (Nicole Kidman) a pour mission d’infiltrer un gang californien ultra violent avec un collègue masculin mais les conséquences s’avèrent dramatiques. Une quinzaine d’années plus tard, elle retrouve par hasard le chef de la bande et imagine pouvoir rectifier le tir afin d’accéder à une forme de rédemption salutaire…
Voici un portrait très intéressant de femme flic blessée, larguée, perdue, désabusée et surtout terrifiée par ses propres choix et ses démons ; elle apparait rongée par ses sentiments (la colère, la honte, le remord) et se montre incapable d’exprimer clairement ses émotions lorsqu’elle tente de rétablir les liens familiaux avec sa fille dont son ex-mari à la garde. Sa détresse psychologique fait chaque fois écueil.
Film noir et polar un brin nerveux qui aurait pu être un vrai chef d’œuvre du genre mais… Il lui manque cette petite flamme dans la pupille… Dommage.

Commis d'office (Hannelore Cayre)

note: 2Se frotter au crime au risque d’y laisser des plumes…Anonyme - 12 août 2020

Un avocat humaniste s’occupe quotidiennement des commissions d’office afin de défendre de petites frappes. Il est doué et sa réputation parvient aux oreilles d’un avocat ripoux dont l’ordinaire est pavé de grosses affaires illégales mais très rentables. Ce dernier lui propose de pactiser…
Le thème est intéressant mais il est traité trop grossièrement malgré des acteurs - Roschdy Zem et Jean-Philippe Ecoffey - qui tirent bien leur épingle du jeu. L’ensemble reste malheureusement assez caricatural et déséquilibré.

Culottées n° 2 (Pénélope Bagieu)

note: 4Une BD fabuleuse ! Chloé - Médiathèque Crolles - 5 août 2020

De nouvelles figures féminines qui ont marqué l'histoire mises en avant par les magnifiques illustrations de Pénélope Bagieu.

La terreur des hauteurs (Jean-Claude Denis)

note: 4Même pas peur !Anonyme - 2 août 2020

Intelligente autobiographie de Jean-C. Denis qui profite de l’idée d’une randonnée plus ou moins aérienne sur le littoral pour raconter à son amie sa peur du vide et sa terreur des hauteurs. Le temps est superbe et le paysage sensationnel, mais au fur et à mesure que le sentier s’élève et se rapproche du bord, l’auteur soumis à des crises vertigineuses prend peur, bloque sur certains passages et se livre à elle (et à nous).
Il raconte comment cette sensation lui est venue alors qu’il était enfant. Évoque plusieurs anecdotes et mésaventures vertigineuses de son adolescence puis lorsqu’il était jeune homme, le ridicule de certaines situations, la confusion des souvenirs, l’amplification de sensations…
De passages escarpés en passages escarpés - on le voit par exemple quitter le sentier et les escaliers pourtant faciles mais qu’il juge trop proches du bord pour s’enferrer dans des passages buissonneux - il relate un certain nombre d’épisodes vertigineux qui bien que ne représentant qu’une portion de temps assez brève de l’existence, sont capables de gâcher toute une vie.
La grande qualité du scénario et sa force est justement que l’auteur ait choisi de traiter le sujet en montrant sa fragilité et ce sentiment de faiblesse et qu’il ait utilisé l’autodérision pour parler de sa phobie.

Le tango de la vieille garde (Arturo Pérez-Reverte)

note: 5Un must !Anonyme - 1 août 2020

Buenos-Aires 1928, Nice 1937, Sorrente 1966.
Voici un roman d’espionnage historique « 3-EN-UN » arrangé comme un James Bond classieux et extrêmement bien documenté, les effets spéciaux en moins, l’appassionata en plus. Le genre de roman qui ose tout, qui peut tout, qui survit à tout.
Il faut dire qu’un Pérez-Reverte - comme un Umberto Eco - n’est jamais tout à fait un livre comme un autre… Chacun d’entre eux est beaucoup plus qu’un roman, bien plus même que du cinéma classique. Je constate encore une fois après avoir reposé un de ses romans avoir été durablement saisi sous l’emprise et l’ensorcellement d’une image panoramique assourdissante projetée sur grand écran à l’aide de procédés d’anamorphose particulièrement astucieux.
Le tango de la Vieille-Garde ne fait pas exception bien qu’il m’intriguait par son titre. Devrais-je dire qu’il me repoussait dans le même temps, assez paradoxalement. Le mélange allait-il me plaire ?
Pourtant, je décernerai à coup sûr autant de prix que de catégories de récompenses ; Prix du meilleur film, pardon, prix du meilleur roman, prix du meilleur réalisateur, prix du meilleur acteur, prix de la meilleure actrice, meilleurs seconds rôles, meilleur scénario, prix pour les meilleurs décors et pour les meilleurs costumes, meilleure photographie, meilleur montage…
Un must, cela va sans dire.

Hippolyte (Clotilde Bruneau)

note: 3Bang ! bang !Anonyme - 1 août 2020

Un repère de femmes logé dans une excavation naturelle au cœur du désert de l’Arizona près d’une ancienne ville minière ; 27 amazones libres, fières et impitoyables liées par un code guerrier et vivant d’actes de piraterie. Un lieu secret où chaque décision est votée à main levée et où le clan se plie à la majorité. Mais un jour, à trop tirer sur la corde, un grain de sable pourrait gripper cette belle mécanique et fragiliser la cohésion de ce groupe qui paraissait si soudé…
C’est une excellente idée féministe et libératrice avec des personnages complexes - on est loin d’un scénario manichéen - entachée toutefois par un synopsis imprécis et un dessin parfois approximatif (je me suis parfois posé la question « mais que ce passe t’il ? » alors que l’action bat son plein).
C’est dommage car j’ai adhéré à l’idée à 100%.

Les Étoiles (Jacques Goldstyn)

note: 5EXTRA ordinaire album pour la jeunesse !Anonyme - 1 août 2020

J’ai eu un grand coup de cœur pour cet album Jeunesse de Jacques Goldstyn où il est question d’un petit garçon prénommé Yakov et d’une petite fille prénommée Aïcha.
Tous les deux habitent une banlieue de Montréal où il fait bon vivre. Yakov est reconnaissable à sa kippa et ses anglaises froufroutantes, il doit s’occuper de ses trois petites sœurs alors qu’il les accompagne au parc quotidiennement, ET… il est passionné par l’espace, bien que son commerçant de père le prédestine à devenir épicier…
Aïcha porte des sandales par les trous desquelles ses délicieux orteils prennent l’air, un long voile bleu céruléen, elle surveille chaque jour ses trois petits frères lorsqu’elle les accompagne au parc, ET… elle est passionnée par le cosmos.
Leur passion commune pour les étoiles va les rapprocher tandis que leurs pères respectifs voient évidemment cela d’un très mauvais œil…
Voici une très belle histoire à raconter sur aux enfants sur la tolérance et l’ouverture dans la lutte contre le repli sur soi. Le dessin réalisé au feutre noir et colorisé à l’aquarelle est espiègle, malicieux, poétique.
Chaque image recèle mille et un petits détails amusants et la morale est délicieuse… comme une pastèque bien mure et bien juteuse.

Un beau soleil intérieur (Claire Denis)

note: 3Tribulations amoureuses Les médiathècaires de Froges Villard- Bonnot - 29 juillet 2020

Isabelle, divorcée, un enfant, cherche un amour. Enfin un vrai amour.
Un peu triste, ce film ouvre une voie lumineuse tout à la fin. Isabelle, perdue, va voir un voyant (joué par Gérard Depardieu) qui lui conseille...
Je ne vous dis rien, à vous de voir !!

Ma première aventure
La découverte de l'Atlantide.. (Roméo Hennion)

note: 5Une super aventure aguichard - 29 juillet 2020

Un livre-jeu abordable pour les tous petits.
Une superbe aventure à partager avec eux et on se prend au jeu.

1917 (Sam Mendes)

note: 5Époustouflant ! aguichard - 29 juillet 2020

Un film sublime, porté par deux jeunes acteurs prometteurs.
On est tenu en haleine du début à la fin.
Une innovation technique spectaculaire.

Swimming pool (François Ozon)

note: 4Cérébral et envoutantAnonyme - 28 juillet 2020

Sarah Morton, auteur anglaise de polars à succès se rend en France dans le Luberon dans la maison de son éditeur pour se reposer et travailler. Mais la fille de ce dernier débarque dans la demeure et vient perturber la quiétude de la romancière…
Voici un thriller délicieusement pervers, dérangeant et déviant (pour adultes).

Tu n'aimeras point (Haim Tabakman)

note: 4Et Dieu dans tous ça ?Anonyme - 27 juillet 2020

Au sein de la communauté juive ultra-orthodoxe, Aaron est un père de famille respecté qui siège régulièrement à la synagogue lors des assemblées aux côtés du rabbin.
On assiste à la reprise d’activité de la boucherie familiale qui vient de rouvrir après une longue période de deuil.
Mais un jour, Aaron s’éprend d’un jeune étudiant de passage et il découvre que la vie est bien terne sans amour…
Dans une Jérusalem sale, injuste, cruelle et exclusive, on assiste à cette épouvantable emprise organisée par les milices orthodoxes juives et les rabbins sur les gens les privant totalement de liberté.
Un film intense, audacieux et anticonformiste.

Le mur invisible (Marlen Haushofer)

note: 4Expérience ultime de la solitude Les médiathècaires de Froges Villard- Bonnot - 25 juillet 2020

Et si vous vous retrouviez seul dans la montagne, coupé du monde sans savoir pourquoi, avec quelques chats, un chien et une vache ?
Voici le pitch de cette histoire et il n'y aura pas de rebondissements en cascade. Maintenant que vous savez cela, vous pouvez vous confronter à cette expérience inouïe et vous mettre dans la peau de cette femme qui lutte pour sa survie. Comment auriez-vous fait pour vous nourrir et supporter la solitude et la peur ?
À lire absolument !

10 minutes et 38 secondes dans ce monde étrange (Elif Şafak)

note: 5Un magnifique roman d'amitié Les médiathècaires de Froges Villard- Bonnot - 25 juillet 2020

Chaque chapitre de cette histoire présente un souvenir de Leïla, l'héroïne, en train de mourir. Pas très gai à première vue !
Mais malgré une existence très dure, Leïla a 5 ami.e.s "pour la vie", cabossés eux aussi, que l'on découvre au fur et à mesure.
J'ai dévoré ce roman si touchant en une semaine et la fin est très belle. Il y a des échanges savoureux entre ces personnages et du cocasse dans la mission qu'ils se donnent à la mort de leur chère Leïla.
A lire aussi d'Elif Shafak : "La batarde d'Istanbul" et "L'architecte du sultan".

Fidelio, l'odyssée d'Alice (Lucie Borteleau)

note: 5Tout ce qui se passe en mer reste en merAnonyme - 25 juillet 2020

Alice - mécanicienne chevronnée - monte à bord du cargo Fidelio dont le port d’attache est Marseille pour un premier contrat d'un mois en remplacement d'un marin décédé en mer.
On embarque aussitôt avec elle pour cette Odyssée affective et féministe.
Assignée à son genre et son infériorité numéraire (seule femme à bord), elle assume les situations, essuie les provocations, relève le gant et s’en sort héroïquement.
Dans ce formidable décor naturel qu'est l'océan et les salles des machines d'un cargo fatigué, voici de très bons acteurs et une belle réalisation pour ce film gonflé mais indéniablement réussi !

Amoureux (Hélène Delforge)

note: 4Amoureux !Anonyme - 23 juillet 2020

À la suite du très touchant « Maman » paru chez ce même éditeur en 2018, Hélène Delforge - pour les textes - et Quentin Gréban - pour les illustrations - nous enchantent une nouvelle fois avec « Amoureux » qui est un bel album pour la jeunesse, mais surtout à destination des grands.

Les éditions MIJADE servent admirablement ces auteurs avec une gracieuse édition ; d’abord c’est une grande et magnifique couverture satinée au dos de laquelle est contrecollé un papier lourd et grumeleux orné de somptueux motifs, puis viennent de grandes pages de papier glacé qui mettent en valeur du côté de « la belle page » les aquarelles fondues de Quentin Gréban pour leur donner reflets et profondeur laissant sur la page de gauche place aux jolis textes d’Hélène Delforge...

Forcément, les jeunes artistes, les petits amoureux ou les contemplatifs en herbe apprécieront malgré leur jeune âge les tendres aplats de couleurs, la sensibilité des postures ou la douceur du trait, et les adultes qui tourneront ces pages pour en faire lecture ou pour le seul plaisir des yeux ne manqueront pas de trouver grâce à la sensualité des corps peints à la manières des pin-up qu’arboraient autrefois les fuselages d’avions ou les publicités d’après-guerre. À partager sans retenue !

Tout le bleu du ciel (Mélissa Da Costa)

note: 5Roman bleu, roman soleil, roman pluie, mais roman arc-en-cielAnonyme - 23 juillet 2020

C'est un beau et gros roman tout souple et tout froufroutant de ses 840 pages lorsqu'on le manipule. Sa couverture est incroyablement réussie : Dans un dégradé de verts et de bleus, un indémodable Combi Split jaune et blanc datant du milieu des années 60 affublé d'une authentique galerie de toit taillée pour les voyages tente de surnager dans une pelouse aux allures de savane.

Ça c'est pour la présentation, mais elle est engageante et invite au voyage.

Pour la suite, je resterai secret et je ne dirai rien sinon que ce roman m'a accompagné plusieurs jours comme un ami fidèle et qu'à la fin j'ai pleuré à chaudes larmes. Je l'ai reposé très heureux, mais les yeux bien rouges.
Roman bleu, roman soleil, roman pluie, mais roman arc-en-ciel.

La zone du dehors (Alain Damasio)

note: 4 Difficile de rester indifférent Anonyme - 23 juillet 2020

Et si une société « parfaite », trop polie et consensuelle était en fait une dictature et générait des formes de terrorisme. Où trouver le droit d’être soi quand le collectif prime et que chacun contrôle inconsciemment son voisin ? Quand une vision idyllique se transforme en cauchemar pour certains...

Il faut arriver à passer le premier quart du livre, les discours philosophiques interminables et complexes qui rendent ce livre difficile au premier abord et très lent. Puis tout s’accélère et l’intrigue nous tient jusqu’au bout. Un roman assez dur et qui laisse à réfléchir. 

L'Apprenti d'Araluen n° 2
Le chant des Wargals (John Flanagan)

note: 5l'apprenti d'araluenAnonyme - 22 juillet 2020

........;;;;;;;;;

Petites enquêtes in English ! n° 18
The London treasure mystery (Joanna Le May)

note: 5Livre en anglaisAnonyme - 22 juillet 2020

Histoire intéressante pour maintenir son niveau d'anglais.

Lui à deux pas de moi (Guyette Lyr)

note: 3Lui a deux pas de moi M.A - 21 juillet 2020

Quelle lecture éprouvante !
L'histoire : la famille Vialle, filant des jours heureux dans un village rural, va se laisser séduire par un monde plus urbain, plus moderne.
Promotion sociale pour le père, adaptabilité surprenante à la ville pour la mère, réussite scolaire pour le fils, rêve de notoriété pour la fille...
Mais cette ascension sociale, rapide, aveuglante ne fera que provoquer la descente aux enfers de toute la famille et en particulier Martin, le fils, qui voue une fierté sans bornes à son père.
Le style : surprenant, déroutant parfois !!
Mais tenez bon pour connaître le destin tragique de cette famille.

Là où chantent les écrevisses (Delia Owens)

note: 5Là où chantent les écrevisses M.A - 21 juillet 2020

Nous embarquons pour le Comté de Barkley en Caroline du Sud.
Kya, dite "la fille des marais" va illuminer cette histoire.
Elle n'est pas née sous une bonne étoile, va être abandonnée par tous les siens.
Elle va devoir survivre et grandir dans ce marais hostile dont elle va se faire un allié, un refuge.
Et il y a Tate qui va lui apprendre à lire, Chase avide de sa beauté sauvage, Jumping et Mabel, frappants d'humanité.
Nous n'échapperons pas aux préjugés racistes, mais Kya puisera ses ressources et son énergie pour vaincre dans ce marais, personnage à part entière.
Véritable hymne à la nature et à la liberté que nous offre Delia Owens.
Et s'il suffisait de se rendre "Là où chantent les écrevisses" pour se sentir vivant ?
Embarquez, le voyage est magnifique !!

Un océan, deux mers, trois continents (Wilfried N'Sonde)

note: 3Un océan, deux mers, trois continents. Wilfried N'Sondé Pascale - 21 juillet 2020

Une plume exceptionnelle pour souligner la puissance du récit de l'auteur dans la même lignée que Bakhita. L'histoire vraie d'un prêtre noir originaire du Congo chrétien du XVIIème siècle et son périple qui le conduit jusqu'au Vatican, en passant par les Amériques, afin de demander au Pape de stopper la traite négrière. Mais le Saint Homme peut il faire preuve de mansuétude et d'humilité ?

Le Ciel attendra (Marie-Castille Mention-Schaar)

note: 4Attention, paradis perdusAnonyme - 20 juillet 2020

Film choc !
Embrigadement, addiction, manipulation...
Comment des religieux sans scrupules s'imposent dans la tête des adolescentes...

Un film-reportage extrêmement fort.

Girl (Lukas Dhont)

note: 5Cry, boy, cry...Anonyme - 20 juillet 2020

Lara qui a 15 ans est née garçon, mais sa tête lui vit commande de vivre comme une fille.
Adolescente, elle rêve comme beaucoup de jeunes filles de devenir danseuse étoile, de partager des moments de camaraderie simples avec ses amies et elle commence à trouver certains garçons bien à son goût.
Mais cette confrontation brutale entre ce que lui impose son corps et ce que lui demande sa tête lui cause un traumatisme profond. Bien que son père et sa famille la soutiennent, elle aspire à un apaisement des relations auprès des personnes qu’elle côtoie mais surtout à ce que la médecine puisse lui vienne rapidement en aide.
Un film CHOC de Lukas Dhont, pudique, dérangeant et traité de façon très intelligente. Bravo !

Senso (Alfred)

note: 4Faire une virée à deux, tous les deux sur les chemins...Anonyme - 20 juillet 2020

Un homme et une femme se rencontrent par hasard à une fête de mariage dans un vieil hôtel au sud de l'Italie. Chacun essaie de profiter de cette soirée pour donner un sens à leur vie. Leur rencontre, inattendue, est celle de deux personnages un peu à la dérive au milieu d’une fête qui ne les concerne pas. Germano et Elena s’accrochent alors l’un à l’autre et se laissent guider par leur désir mutuel de donner, le temps d’une nuit, un sens à leur vie.

Dans les yeux de Lya n° 2
Sur les traces du coupable (Carbone)

note: 4Cold Case... tome 2Anonyme - 20 juillet 2020

Lya a été renversée un soir par un automobiliste qui ne laissera pas son identité.
Devenue hémiplégique, elle a décidé de poursuivre des études de droit dans le but de s’atteler à faire vaincre la justice. Maintenant arrivée en fin de scolarité, elle obtient précisément un stage dans l’étude qui possède son propre dossier et espère bien mettre la main dessus…
Un thème intéressant et un dessin très expressif.
Une petite série pour des ados en quête de suspense.

Dans les yeux de Lya n° 1
En quête de vérité (Carbone)

note: 4Cold CaseAnonyme - 20 juillet 2020

Lya a été renversée un soir par un automobiliste qui ne laissera pas son identité.
Sa colonne vertébrale est lésée et elle ne marchera plus.
Tout laisse à penser que le chauffard avait des appuis importants auprès de la justice alors que l'affaire est rondement classée.
Mais Lya ne voit pas les choses de la même façon et elle réclame que justice soit faite.
Un bon scénario, un dessin (typé manga) bien expressif et bien colorisé.
Une série qui devrait plaire aux ados.

Percheron n° 3
Déesse (Fiona McIntosh)

note: 4Adam et... LilithAnonyme - 20 juillet 2020

*** BD adulte ***
Au commencement, il y avait la Grande Déesse qui avait un immense pouvoir mais gardait suffisamment la tête sur les épaules pour que tout se passe bien. Par l’intermédiaire de grandes prêtresses, elle conseillait les rois et éventuellement s’accouplait avec les mortels en guise de bonne coopération.
Mais un jour, d’autres hommes – assez ignorants il est vrai de ces bonnes pratiques qui avaient pourtant fait leurs preuves – trouvèrent beaucoup trop importants les pouvoirs conférés à une femme car eux-mêmes croyaient en unique dieu guerrier, farouche, malfaisant et… phallocrate.
Quelle fut déesse n’y changeait rien et ils la rabaissèrent dans un simple rôle d’épouse sans influence mais toujours coupable et entièrement responsable des atrocités que les hommes pouvaient engendrer.
Au commencement, il y avait aussi Adam et Lilith qui étaient libres et égaux et avaient l’immensité de la nature autour d’eux pour s’ébattre. Mais Adam ne voyait pas les choses de cette façon et il avait bien l’intention de prendre le contrôle de la situation et de soumettre sa jeune compagne, laquelle objecta qu’ils étaient égaux et nullement maîtres l’un de l’autre.
Adam fut courroucé par tant d’insolence et il répudia cette compagne indisciplinée et demanda à Yahvé une autre épouse plus fréquentable et malléable. C’est ainsi qu’Eve fit son apparition…
Un dessin un peu trop simple mais très évocateur.

Maus (Art Spiegelman)

note: 5On ne s'habitue jamais tout à fait à l'horreurAnonyme - 13 juillet 2020

L’histoire de Vladek Spiegelman - rescapé des camps de la mort – a été racontée et publiée entre 1980 et 1991 par son fils Art Spiegelman, dessinateur de bandes dessinées new-yorkais. Ce pur chef-d’œuvre se fondait sur les prises de notes et les enregistrements audio qu’avait faits Art lors des longues interviews consenties par son père.

Le dessin en noir et blanc peut paraître rebutant. Je ne saurais que vous conseiller de tentez l’aventure car vous risquez d’être happé par la force du scénario et d’oublier bien vite ce côté sombre et dérangeant. Art Spiegelman utilisait des techniques novatrices en matière de dessin et de représentation des personnages. Le dessin fouillé et minutieux est uniquement réalisé à l’encre noire et apparait très contrasté. L’autre particularité de ce roman graphique est de représenter les personnages par des animaux anthropomorphes. Ainsi les Polonais sont représentés par des cochons, les nazi par des chats, les Juifs par des souris (d’où le titre MAUS qui signifie souris en allemand), les français par des grenouilles.

« Une B.D. pour ne pas oublier. »

Le maire de Casterbridge (Thomas Hardy)

note: 4Naturalisme et romantisme à la mode anglaiseAnonyme - 13 juillet 2020

Très beau roman de Thomas Hardy qui mérite bien son sous-titre - Vie et mort d’un homme de caractère - et qui s’inscrit parfaitement dans le courant naturaliste du dix-neuvième siècle.
Il fait la part belle aux descriptions des personnages et des lieux dans cette Angleterre en pleine mutation.
On pourra peut-être s’agacer de ces fréquents revirements de situations mais ils s’ancrent dans un courant poétique et romantique que l’on retrouve aussi bien dans la littérature que dans les parcs et les jardins, la musique, la sculpture ou la peinture de cette époque.
L’auteur exprime son intérêt porté à la période antique ; Casterbridge est une ancienne ville fortifiée par les légions romaines. Elle possède les vestiges d’une arène, ruinée mais propice aux rêveries et aux rencontres discrètes.
Il est critique du rationalisme forcé bien qu’il porte en avant l’intelligence et l’expérimentation et il marque son goût pour la liberté et son intérêt dans l’individu dont il décrit parfaitement la vie intérieure (les sentiments) : la souffrance, l’obsession, la solitude, et les paysages extérieurs qui leurs font échos.
Au final : Un beau moment de rêverie…

Lottie & Walter (Anna Walker)

note: 4Un ami plus fort que mes peursAnonyme - 13 juillet 2020

Lottie est une petite fille qui grandit doucement et tranquillement bien entourée de sa maman et de son petit frère. Elle va chaque semaine à la piscine avec les enfants de sa classe. Ni sa maitresse, ni ses amis, ni sa maman ne se doutent que Lottie a une peur bleue du grand requin gris qui habite au fond du bassin et qui attend le moment où elle se jettera à l’eau pour la croquer…

Heureusement, Lottie s’est trouvé un ami plus fort encore que le requin ; il s’appelle Walter, a une peau épaisse, des défenses impressionnantes, des moustaches drues et une allure massive. De quoi bien l’aider dans la vie…

Un album pour la jeunesse au dessin tendre et délicat pour aider les enfants à vaincre toutes leurs peurs.

Petite pépite (Nada Matta)

note: 5Pépite !Anonyme - 9 juillet 2020

Voici un étonnant album pour la jeunesse à propos du handicap mental, ou de la différence, sujet particulièrement délicat pour notre vision d'adulte et tellement plus simple à aborder par les jeunes enfants qui ne se sont pas encore forgé cette vision manichéenne du monde…

Merci aux éditions MeMo de nous proposer ce très bel album !

Beau, pour la couverture étonnante, sachant jouer avec les ombres et les couleurs et avec cette délicate opposition entre cette fillette qui danse dessinée par un lavis à l'encre noire et le panorama en arrière plan fait de petites touches de verts, de bleus et de rouges.

Beau ensuite par la présentation : Quelques phrases sur les pages de gauche, suffisamment énigmatiques au départ et qui dévoilent peu à peu cette différence difficile à porter, et à supporter aussi.

Beau par des dessins réellement somptueux côté belle page.

Beau pour la découverte de la pépite d'or qui réside en chacun de nous.

Beau enfin, pour la confession de Nada Matta en dernière page qui en quelques phrases se dévoile beaucoup et aborde tous les sujets : La négation, le refus, le repli, la découverte, le courage, la force, l'humanité, la victoire, enfin la vie qui triomphe.

Merci MeMo !

La ballade du soldat Odawaa

note: 3Intéressant. Oui, mais bon...Anonyme - 9 juillet 2020

Sujet éminemment intéressant puisque le scénario traite du contingentement canadien constitué en partie d’amérindiens dépêché en France et en Belgique lors de la première guerre mondiale.
La bataille d'Ypres opposait au printemps 1915 la 6ème Armée allemande aux troupes alliées britanniques, canadiennes, belges et françaises.
C'est lors de ces affrontements que l'Armée allemande déploiera pour la première fois massivement les gaz de combat chlorés.
Au beau milieu de cette pagaille, un commando d’élite de soldats canadiens d’origine Cree aux faits d’armes héroïques s’est retrouvé à maintes reprises engagé dans des actions osées, sinon suicidaires, au milieu de lignes ennemies afin de répandre la terreur…
Nous avons là une magnifique couverture et une belle mise en couleur mais je trouve que le dessin assez pauvre en détails aurait mérité à être soigné davantage...
Et pour davantage de compréhension, un meilleur enchaînement des vignettes aurait pu être proposé, que ce soit dans le choix des plans, ou du scénario qui les accompagne.
Bien, mais bon…

Le destin de Fausto (Oliver Jeffers)

note: 5C'est un album pour la jeunesse (!)Anonyme - 9 juillet 2020

Qui parle d'un homme avide se prénommant Fausto.
Et d'une fleur simple.
Et d'un mouton gentil.
Et d'un arbre souple d'esprit.
Et d'un lac qui d'abord avait fait la sourde oreille devant cet homme avide avant de lui céder à son tour.
Et d'une montagne, fière et solide, mais qui elle aussi s'inclina.
Et d'un océan. Grand. Profond. Fort. Mais humble et surtout doté d'une grande sagesse.

C'est un album pour la sagesse (!)

Un album qui donne à réfléchir. C'est aussi une fable en images.
Une belle fable. Avec de belles images.

Qui mérite un joli point d’exclamation.

La femme révélée (Gaëlle Nohant)

note: 3La femme révélée. Gaëlle Nohant Pascale - 3 juillet 2020

Eliza décide de mettre un continent entre elle et son mari, qu'elle soupçonne de vouloir la tuer, quitte Chicago pour Paris, et laisse son fils Martin, certaine de le retrouver dans quelques mois. Mais il lui est impossible de rentrer chez elle sous peine de représailles.
Elle décide alors de se plonger dans la vie parisienne. De son hobby, la photographie, elle fait son métier sous un nouveau nom, Violet Lee. L'auteure nous offre une véritable saga, qui nous emporte dans ces époques si riches en événements : l'après-guerre à Paris puis la fin des années soixante aux Etats-Unis.

Un loup quelque part (Cordonnier, Amélie)

note: 3Un loup quelque part. Amélie Cordonnier Pascale - 2 juillet 2020

Une jeune femme a tout pour être heureuse. Mère d'une petite fille de huit ans et d'un bébé de cinq mois, elle s'alarme cependant d'une tache sombre dans le creux du cou du bébé qui s'étend petit à petit. Le médecin est formel : l'enfant est métisse. Elle n'a pas trompé son mari, blanc comme elle, alors honteuse, elle cache à tous la couleur de son enfant. L'auteure met en scène une mère paniquée à l'idée de ne pas aimer son enfant et dont l'affolement devient de plus en plus inquiétant.

Wilderness (Lance Weller)

note: 5Civil WarAnonyme - 30 juin 2020

Nous sommes en pleine guerre de Sécession ; Les Bleus tirent sur les Gris. Les Gris tirent sur les Bleus. C’est une vraie boucherie entre frères radicalement opposés sur le sujet de l’esclavagisme. Les conséquences socio-économiques et politiques de cette guerre civile continueront de peser sur la pensée américaine ou européenne plus de 150 années plus tard ; l’actualité, tristement, justement, nous le confirme.
L’auteur, Lance Weller, nous offre un petit chassé-croisé entre les années 1864 et 1899 : Un soldat confédéré subit les atrocités de la guerre, mais il est salement cabossé autant physiquement que mentalement.
Il survivra, sauvé par une jeune femme noire, elle-même en détresse.
35 années ont passées. Il n’aimait pas bien les gens, mais il les évite maintenant et son chien est son seul ami jusqu'à ce que le diable en personne vienne le lui enlever pour le vendre ailleurs, ou pour le faire combattre, laissant le vieux soldat comme mort.
Mais il survivra, sauvé par des indiens, des moins que lui qui était déjà si peu…
Malgré son dégout de l’humanité, malgré son peu de confiance en l’autre et surtout malgré lui, il entamera une lente rédemption qui amènera un peu de lumière au sein de la profonde obscurité qui naîtra de ses aubes amères.

Sac à puces n° 8
Mamy galettes (De Brab)

note: 1SAC à PUCE Anonyme - 18 juin 2020

Super triste, ne le prenez pas.

La Barbarie (Jacques Abeille)

note: 5Conte philosophique surréalisteAnonyme - 17 juin 2020

Le narrateur, un homme lettré et humaniste, ni trop jeune, ni trop vieux, non plus puissant ni ambitieux, se retrouve en possession d’un important manuscrit - celui des Jardins Statuaires - et décide de sa traduction. Amené à voyager pour parachever ses recherches universitaires, puis enlevé par des barbares venus des steppes lors du saccage des contrées occidentales, il découvre que ceux que l’on nomme précisément barbares sont des peuples libres, instruits, organisés et nantis d’une culture ancestrale vénérable.
De retour chez lui après plusieurs années d’errance, il reprend non sans mal un emploi dans l’enseignement mais son indépendance d’esprit fait offense. Les grandes et lourdes meules de l’administration, de la Justice et de tout ce système aveugle et autocratique vont se mettre en mouvement et se rapprocher peu à peu du narrateur au risque de le happer.

Ma chérie (Laurence Peyrin)

note: 5Amour, Gloire et... dignitéAnonyme - 13 juin 2020

Ce roman mériterait-il une petite place dans votre to do list ?
C’est la question que l’on pourrait se poser en considérant ce titre et cette gentille couverture eau-de-rose-midinette-arlequin qui pourrait lui causer du tort… En réalité, il n’en est rien !
Un grincheux pourrait prétendre que le style ne serait pas suffisamment académique ? Tant mieux car il est celui d’une confession à une amie et en cela, il est sincère.
Que le ton serait trop familier ? Fort heureusement, car j’ai souri, souvent. Soupiré, aussi. Et j’ai cru en cette histoire de A à Z.
Qu’il manquerait de profondeur ? Bien au contraire, les thèmes abordés – la ségrégation raciale, la dépendance et ses affections psychiatriques, les guerres et leurs névroses traumatiques – en font un singulier plaidoyer pour l’égalité entre les hommes et les femmes, entre les Blancs et les Noirs, les indiens Séminoles et tout un chacun.

Alors, j’ai voyagé. J’ai aimé. J’ai beaucoup aimé. J’ai pleuré et j’ai ri. Comme une midinette.

Amour, gloire, pitié et espoir pour se relever, vaincre, vivre et prendre soin de son corps pour que son âme ait envie d'y rester…

Anatole Latuile n° 10
Sauve qui peut (Anne Didier)

note: 4Sauve qui peut ! Anonyme - 10 juin 2020

Trop bien, je vous conseille de le prendre.

Le bruit de la lumière (Katharina Hagena)

note: 4Une. Histoire. Folle.Anonyme - 8 juin 2020

Ce roman est un truc complètement dingue !
Et j’aime les trucs complètement dingues…
Il est de ces romans étranges que l’on lit avec circonspection, et même que l’on manque de reposer à plusieurs reprises pour passer enfin à autre chose parce que le sujet nous agace, ou parce qu’on hésite à plonger dans l’univers que nous propose l’auteur, ou simplement parce qu’on ne trouve pas la porte ou les clefs pour y entrer, ou que l’envie - à moins que ce soit le courage - nous manque pour partir les yeux bandés sur une route inconnue…
Il est clair que Katharina Hagena prend un risque énorme en écrivant cette histoire folle. Justement. Folle. L’histoire.
Dans la salle d’attente d’un neurologue, cinq patients attendent leur tour… Le neurologue pourrait être un psychiatre. Nous marchons sur le fil entre le monde réel et le monde imaginaire. Tombera ? Tombera pas ? Et de quel côté ?
Vérifiez votre détendeur, prenez une inspiration, et plongez dans ce monde étrange.
Derniers détails : La couverture est très belle. Et j’ai adoré le chapitre sur les regards de trottoir en fonte et celui sur les distributeurs de billes de chewing-gum.
Quand je vous dis que ce roman est pour les fous et les poètes…

Monts et merveilles (Juliette Binet)

note: 5Attention, magie !Anonyme - 6 juin 2020

Ouvrir MONTS ET MERVEILLES, c'est comme rêver tout éveillé du paradis originel, pastel.
Un jeune couple fait rentrer avec de grandes difficultés un énorme paquet un peu mou et tout de rose emballé dans leur maison. L'homme coupe la ficelle qui l'entoure tandis que la femme retire et plie la large toile rose ; Une masse anguleuse et grisâtre apparaît...
Des montagnes !
Ils décident de repeindre les murs de la chambre en bleu ; ça devient le ciel.
Ils soufflent dans de gros sacs verts tendre ; ça devient la prairie.
Ils déroulent un grand ruban bleu ; ça devient le torrent.
Ils déposent une grosse balle jaune et tirent les rideaux ; ça devient le soleil et le ciel rouge du couchant.
Puis ils déplient un grand paravent gris anthracite ; ça devient le soir et la nuit.
Elle cloue des pointes dorées ; ça devient les étoiles.
Ils s’asseyent et contemplent la nuit étoilée ; c’est calme.
Ils se couchent ; c’est douceur. Ils se rapprochent ; c’est fertilité.
Un arbrisseau pointe son nez et quelques feuilles s’ébrouent. Au réveil des amoureux, l’arbrisseau a un peu grandi. Il fait beau ; c’est étonnement et joie. Main dans la main, ils parcourent leu monde ; c’est espérance.
Et bientôt, c’est découvertes. Et enfin, c’est la vie. Un album simple et tendre à découvrir avec vos enfants.
Laissez-vous emporter par la rêverie, les mots sont inutiles.